Denis Fétisson la travaille fraiche,délicatement râpée à la mandoline. Qu'il la dépose en copeaux sur ses fines ravioles de pomme de terre, l'ajoute hachée aux jaunes d'eufs de son omelette mousseline, la graisse en julienne, incorporer de l'huile de truffe noire aux blancs d'oeufs de son Golden Egg, fasse cuire le risetti dans le jus de truffe comme un risotto en accompagnement de son suprême de volaille à la florentine, la présente en cubes de décoration ou la serve en dessert, piquée en bâtonnets sur des tubes de pomme golden étuvée, c'est d'une communion avec la nature qu'il s'agit.
D'une fête païenne dont la grande prêtresse serait l'étrange tubercule.
Jusqu'aux tables voisines flottent alors le parfum entêtant, l'arôme pénétrant, les fragrances épicées et la saveur généreuse, presque violente, de celle qui règne désormais sans partage sur notre âme.